J’adore m’imaginer Christophe Colomb sur son bateau partant pour l’inconnu. Je l’imagine dans sa cabine, penché sur son bureau à consigner les événements dans son journal de bord. De manière à ne rien perdre de son aventure, il note chaque jour ses découvertes.
Quand je parle avec des agilistes, on regarde souvent quelles pratiques de développement logiciel nous n’avions pas encore poussées à 110%. C’était le sujet proposé par Laurent Bossavit au premier meetup XProPa en septembre. Il me semble qu’on pourrait davantage discuter de comment mieux vivre ensemble.
Journal de bord + mieux vivre ensemble = Journal de bord collectif
CQFD :-)
Chaque membre de l’équipe tient un journal de bord. Il y consigne, dans une nouvelle page quotidienne ses découvertes de la journée, ses difficultés et ses succès. Il peut y mettre aussi ses humeurs ou des événements apparemment sans relation avec le projet (« ce matin quand je suis arrivé, il y avait une coupure d’eau »). On peut y trouver les notes d’une réunion, le compte-rendu d’une conversation importante, une décision de design, la définition d’une nouvelle interface…
Très important, il faut pouvoir fouiller facilement dans toutes ces
pages. Le principe de la recherche par mot clés fonctionne très bien (nous, on
utilise des fichiers texte et la commande grep
).
Les pages sont nommées avec la date à laquelle elles correspondent.
Chaque jour, les membres de l’équipe publient la nouvelle entrée de journal qu’ils ont écrite pendant la journée.
Et chaque jour, chacun lit les nouvelles pages publiées par les autres.
Une quantité incroyable d’information circule par ces journaux. L’accumulation de toutes ces pages constitue notre « journal de bord collectif » du projet. C’est une mine d’information.
C’est notre histoire.
Ce journal de bord collectif ne constitue pas une documentation ; c’est par contre une riche base de travail pour écrire toutes les documentations, des documents de design jusqu’au manuel utilisateur.
C’est un outil pour les grands. Si vous pensez que ce n’est pas pour vous, suivez votre intuition et passez votre chemin. Si vous travaillez dans un environnement très contrôlé, prenez vos précautions pour bien indiquer que cet outil est un outil de travail à l’usage exclusif de l’équipe.